Papphaus in Smederevo / Maison en carton à Smederevo

Smederevo, kleine Stadt bei dem Donau eine Stunde entfernd von Beograd. Wir sind dahin gefahren, um die Verwandte von 2 Roma Familien, die wir in Hamburg kennengelernt hatten. Es waren 2 Brüder, die selber als Jugendliche mit ihren Eltern nach Deutschland gekommen waren. Zurück nach Serbien am Anfang der Jahren 2000, abgeschoben. Die Eltern sind in Smederevo geblieben.

Die Familie lebt in einem kleinen Haus, eine Mischung von Holz, Pappe, Platik, ein bisschen Beton. Der eine Sohn wohnt gegenüber, der andere Sohn wohnt bei den Eltern aber pendelt je nachdem wo er Arbeit findet. Für alle Leute gibt es nur eine kleine Toilette ganz hinten. Sie wohnen in einer Roma Siedlung in Krivac, nicht weit von dem Busbahnof. Keine Strass um das Haus zu erreichen sondern Sand und Erde. « Die Behörde kommen hier nicht, das interessiert sie nicht. »

Die Eltern S. waren mit ihren Söhne nach Deutschland im Jahre 1989 nach Deutschland gefahren. Sie hatten da gearbeitet, gelebt (Hamburg, Billstedt !), die Kinder hatten da deutsch und sogar türkisch gelernt ! 15 Jahre nacheinander in Deutschland und ein Tag wo die Mutter sich wegen Herzprobleme im Krankrenhaus befand, kam die Kripo und holte alle ab, um sie abzuschieben. Vom Hamburger Krankenhaus zum serbischen Papphaus. Abschiebehaft für einige, Sperre für alle: es heisst, sie können nicht mehr zurück nach Deutschland bis die Sperre aufgehoben wird (5 Jahre, manchmal mehr).

Alltag ist schwierig in Krivac: im Sommer findet mal die Lebensbedingungen ganz schlimm aber im Winter kann man sich das alles bestimmt nicht vorstellen. Löcher in den Fenster, keine Isolation, keine Heizung sondern alles mit Holz. Die Familie kriegt manchmal Sozialhilfe, 20 € jede paar Monaten… Der eine Sohn arbeitet bei der Stadtreinigung und verdient am höchsten 200€ im Monat. Nicht genug um ein würdiges Leben zu führen. Der jüngste Sohn, der perfekt deutsch spricht und 2 Kinder in Deutschland gelassen hat sagt uns: « Hier stirbt zwar keiner vom Hunger, aber guck mal in welche Bedingungen… » Die Mutter hat immer noch schwere Herzprobleme, sie zeigt uns alle Medikamente, die sie nehmen soll. Sie hat Angst hier eine Operation zu machen, da die Ärze ihr nur 50% Überlebenschance voraussagen.

Wir sitzen unter einer Plastikplane und wir zeigen den die Fotos ihrer Söhne in Hamburg. Sie hoffen nur noch, dass es für ihre Söhne in Deutschland alles gut wird.

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Smederevo, une petite ville sur les bords du Danube, à une heure de Belgrade. Nous y sommes allées pour rendre visite à certains des membres de deux familles Roms, que nous avons connues à Hambourg. Il s’agissait de deux des fils et de leurs parents qui avaient migré en Allemagne pour être ensuite expulsés, renvoyés vers la Serbie au début des années 2000. Les parents sont restés à Smederevo.

La famille vit dans une petite maison composite faite de bois, de carton, de plastique et de béton. L’un des fils habite en face, l’autre vit chez ses parents tout en se déplaçant quotidiennement vers là où il trouve du travail. Tous ces occupants doivent se partager l’unique toilette située dans l’arrière cour. Ils habitent dans un  camp rom à Krivac, non loin de la gare routière. Pas de rue en dur pour atteindre la maison, que du sable et de la terre. « La municipalité ne vient pas jusqu’ici, ça ne l’intéresse pas. »

Les parents S. sont partis pour l’Allemagne en 1989. Ils y ont travaillé, vécu (à Billstedt, un des quartiers de Hambourg!) les enfants y ont appris l’allemand et même le turc! Quinze ans de suite en Allemagne, jusqu’au jour où la mère dut se rendre à l’hôpital pour cause de problèmes de cœur et où la police criminelle les arrêtât tous pour les expulser. De l’hôpital de Hambourg à la maison en carton de Serbie. Maintien en rétention pour certains, interdiction de revenir sur le territoire allemand pour tous. Cela signifie, qu’ils ne peuvent pas rentrer en Allemagne, jusqu’à ce que l’interdiction soit levée (elle dure le plus souvent 5 ans, parfois plus)

Le quotidien est difficile à Krivac, en été les conditions de vie nous apparaissent déjà particulièrement rudes et nous ne pouvons même pas nous imaginer ce qu’elles doivent être en hiver. Fenêtres percées, pas d’isolation et pas d’autre chauffage que le feu de bois. La famille reçoit parfois des aides sociales : 20 euros par ci, par là, ça dépend. L’un des deux fils travail pour les services d’entretien de la ville et gagne jusqu’à 200 euros par mois, pas suffisamment pour vivre dignement. Le plus jeune des deux fils qui parle parfaitement allemand et qui a laissé deux enfants en Allemagne nous dit : « Ici on ne meure pas de faim, mais regarde dans quelles conditions ont vit.. ». La mère a toujours de graves problèmes de cœur, elle nous montre les médicaments qu’elle doit prendre. Elle a peur de se laisser opérer ici, dans la mesure où les médecins n’estiment ses chances de survie qu’à 50%.

Nous sommes tous assis sous une bâche de plastique et nous leur montrons les photos de leurs fils maintenant à Hambourg. Ils n’espèrent plus qu’une chose, que tout se passe bien pour eux là bas.

A propos balktu2011

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Un commentaire pour Papphaus in Smederevo / Maison en carton à Smederevo

  1. Frizi dit :

    beeindruckend….. ich wünsche euch weitere besondere Eindrücke !

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